
En République Démocratique du Congo, de plus en plus de femmes défient la tradition et leurs familles pour devenir garde forestier du Parc National de Virunga. Kalachnikov en main, elles protègent des braconniers les derniers gorilles de montagne ainsi que les touristes qui visitent ce parc, le plus ancien d’Afrique. Il s’agit là d’un travail dangereux et physiquement exigeant, mais qui se révèle être une excellente opportunité professionnelle. Dans cette région du nord-est – l’une des plus pauvres du pays – l’emploi est rare pour les hommes et la plupart des femmes restent au foyer. En revanche, chez les gardes forestiers la parité s’impose, et hommes et femmes sont payés à salaire égal. Qui plus est, il s’agit d’une profession prestigieuse aux yeux des Congolais.
En 2013, la direction du parc a décidé de former davantage de personnes, en particulier des femmes. Depuis vingt ans, la guerre qui fait rage dans le pays a mis au bord de l’extinction les primates. Sur les 880 spécimens qui restent au monde, un quart d’entre eux habite ce parc de 7 800 km2. Aujourd’hui, 27 femmes ont réussi le difficile entrainement où l’on apprend le tir, la survie en forêt et les premiers secours. Grâce à leur professionnalisme et performance, elles ont vite gagné le respect de leurs 600 collègues masculins, et certaines occupent déjà des postes dans la hiérarchie des gardes forestiers.
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